Dossier : AK-32756 Relevé d'observation Individu : Demange Patrick Age : indéterminé profession : inconnue Ce relevé correspond à la retranscription des paroles du patient obtenues lors des différentes séances. I> Le matin (rèf. AK-32756-I) II> Le bar (rèf. AK-32756-II) III> Le centre ville (rèf. AK-32756-III) IV> L'hôtel de police (rèf. AK-32756-IV) V> La chambre (rèf. AK-32756-V) VI> L'école (rèf. AK-32756-VI) VII> Rêve de mémoire (rèf. AK-32756-VII) VIII> Le docteur (rèf. AK-32756-VIII) IX> Réalités (rèf. AK-32756-IX) Anamnèse IV IV> L'hôtel de police (rèf. AK-32756-IV)
Par cette journée sans automobile dans la ville, j'ai été conduit à pieds au commissariat du centre ville. J'ai quitté le parc avec regrets. Cet instant de tranquillité et révolu. Me voilà plongé dans la réalité des hommes. A mes tempes, mon sang cogne au rythme des battements de mon cœur. Nous traversons le parc sous le regard des passants. En sortant du parc, nous prenons à gauche vers le centre. Je suis encadré par les représentants des forces de l'ordre. Pas un mot n'est échangé. Je respire à fond. Mon mal de tête diminue. Comment vais-je faire. Je vais me retrouver à l'hôtel de police. Je ne pourrai répondre à aucune des questions. Nous avançons sous le regard de la foule. A l'angle de la rue je distingue l'hôtel de police. Une grande battisse dont le style rompt avec celui de la périphérie. Très certainement que je me trouve dans ce qui reste du centre historique. Devant l'entrée impressionnante, deux gardes en tenue saluent leurs collègues qui me font pénétrer dans la bâtiment. Nous traversons, rapidement, un grand hall. Mes deux gardiens me conduisent au travers d'un dédale de petits couloirs vers un bureau. Face aux bureaux, dans les couloirs, des sièges sont disposés tout le long du mur opposé. Assis sur ces sièges, je vois un panel de personnages aussi disparates les uns des autres que l'architecture des bâtiments de la ville. Certains lisent tranquillement, d'autres sont nerveux. Parmi ces personnes, certaines sont menottées.
Toujours encadré par les deux mêmes représentants de l'ordre, je m'enfonce de plus en plus au cœur de l'hôtel de police. Pour le moment, je n'ai encore vu aucune fenêtre. Les couloirs que nous avons traversés n'étaient éclairés qu'artificiellement. Mon mal de tête que je réussissais à contenir explose. Le froids m'envahit comme ce matin à l'école. Je trébuche surpris par une violente douleur qui me traverse la tempe gauche. L'un de mes gardiens me rattrape et me redresse. Je suis gelé. Je grelotte.
Je m'assois. A ce moment, une autre vague de douleur m'emporte. |