Exode
Voilà,
l’histoire est écrite en grande partie.
J’ai décidé de laisser une trace de notre
histoire.
Je m’appelle….,
Non ça n’a aucune importance. Ce sont nos
égos, notre inconscience qui nous ont conduit là. Je
ne veux pas faire preuve d’égo. Je ne suis que
quelqu’un parmi les survivants.
Mon objectif n’est pas de laisser une trace de moi
même. Je suis insignifiant et n’ai aucun pouvoir,
aucun moyen d’influencer notre destinée.
Je souhaite ne laisser qu’une trace du malheur qui a
frappé notre monde, notre civilisation et nous même.
Je vais commencer par la fin de l’histoire pour remonter au
commencement. Enfin le commencement, non le moment où nous
avons pris conscience de l’inéluctabilité de
notre destin.
Aujourd'hui
Cela fait un an que nous sommes arrivés ici.
Nous ne pouvons soigner notre génération. La
génothérapie est inefficace pour nous. Les
dégâts sont trop importants. Mais notre espoir
réside dans nos enfants. Pris jeune les traitements sont
efficaces et laissent l’espoir pour que nous, en tant
qu’espèce, puissions survivre. Pour nous (notre
génération) notre fin est proche. Dans le meilleur
des cas, les plus jeunes peuvent espérer survivre encore
entre 20 et 25 ans. Les années sont un peu plus longues
que nos cycles. L’acclimatation aux journées
n’est pas facile. Mais nous n’avons pas eu le choix.
Même après un an, nous ne sommes pas totalement
acclimatés. Seuls les derniers nés sont
réellement adaptés. Nous le savions, mais le
voyage de 2 ans n’a pas suffi pour nous adapter avant
notre arrivée.
Nous avons toujours froids. Mais voyons le bon côté
des choses, ce monde est riche. Maintenant, nous avons de
l’eau à volonté. Quel changement. La faune
est agressive. Mais nous sommes des colonisateurs, ils ne font
que protéger leur territoire. Cette lutte a causé
des pertes parmi nous. Mais maintenant ça va. Nous avons
réussi a obtenir notre territoire, à le marquer et
le protéger.
La maladie aussi à bien réduit notre nombre. Et ce
n’est pas terminé. Nous avons amené nos
maladies, mais nous ne sommes pas protégés contre
les maladies locales. Il faudra peut être une ou deux
générations. Nous ne sommes plus assez nombreux et
nous n’avons plus assez de ressources pour mettre en
œuvre les recherches qui pourraient aboutir à des
thérapies pour nous protéger. Nous n’avons
pas d’autres choix que de laisser l’adaptation et
l’évolution faire leurs œuvres. Nous
n’avons pas encore de beaux jours devant nous. Notre
survie n’est pas encore assurée.
Il y a trois mois
Nous avons pleuré nos morts. C’est la
première fois où autant des nôtres sont
morts en quelques jours. Nous nous y attendions. Nos stocks de
médicaments étant presque épuisés
depuis 9 mois que nous sommes là, nous n’avons pas
pu aider les nôtres. Nous avons assisté impuissant
à leur agonie. Tout avait commencé avec des
éternuements. Rien d’inquiétant. Mais
rapidement la situation s’est aggravée. Toux,
difficultés respiratoires, dyspraxie, aphasie, une
multitudes de symptômes et d’effets. Le
système nerveux central semblait atteint. Sans ressource
et le faible nombre restant de nos spécialistes,
n’ont pas permis de faire les diagnostiques.
Alors nous avons accompagné nos parents
jusqu’à la mort en essayant d’adoucir leur
dernier voyage. Ce nouveau monde est sans pitié. Nous
sommes des colonisateurs, de bien piètres colonisateurs.
Des personnes sans ressources ne connaissant ce monde que de
loin, de très loin.
Nous sommes en deuil.
D’un autre côté nous avons réussi
à stabiliser nos frontières. Nous avons conquis
notre territoire. La palissade est enfin terminée. Nous
sommes relativement en sécurité. Les grands
prédateurs terrestre sont tenus à distances. Ils
ne pourront plus nous surprendre de jour comme de nuit.
Ce monde est rude, plein de vie. Le taux d’oxygène
élevé fait que la faune et la flore sont
démesurés. Nous n’étions pas
prêt à cela.
Mais maintenant nous n’aurons plus à regretter nos
frères et nos sœurs qui ne revenaient plus des
corvées d’approvisionnement en eau et en
nourriture. La palissade nous apporte cette
sécurité. Le pipeline lui aussi est achevé.
Il nous apporte l’eau nécessaire à notre
communauté.
Pour la nourriture nous ne sommes pas encore auto suffisants.
Mais nos cultures et notre élevage nous donnent une bonne
autonomie. Les chasseurs n’ont à sortir
qu’une fois tous les 30 ou 60 jours en fonction des
conditions météorologiques.
En dépit de ces avancées, nous sommes toujours
vulnérables à ces grands prédateurs qui
sont maîtres des airs.
Nous n’avons pas encore les moyens pour garantir notre
survie, approvisionnement, foyer sûr, ... Alors
l’étape suivante qui nous permettrait de trouver
des matières premières, de produire de
l’énergie efficacement et de reconstituer notre
technologie perdue n’est pas d’actualité.
Ce qui me fait peur, c’est l’oubli.
Au rythme où nous progressons, cette étape
technologique ne pourra être atteinte que par la
génération suivante ou celle d’après.
Notre génération ne vivra pas assez longtemps pour
y participer. Et l’oubli guette notre peuple. Si nos
connaissances, nos techniques, notre technologie se perdent,
l’avenir de notre peuple n’est pas assuré.
Nous aurions fait tout çà pour rien. Nous nous
serions nous même voués au néant à
l’oubli, à l’extinction.
Il y a six mois
Les travaux sur la palissade sont interrompus. Notre nouvel
environnement ne nous épargnera rien. Après avoir
affrontés les prédateurs, ce sont les
éléments qui nous ont défiés. Chez
nous nous avions les moyens de nous protéger contre une
telle violence. Ici, les vortex d’air ont aspirés
une bonne partie de nos installations ainsi que des
frères et des sœurs. Un tiers de la palissade est
détruite. Le peur des provisions qui nous restaient se
sont envolées. Nos cultures sont détruites.
Plusieurs mois de travaux anéantis. Nous repartons
presque de zéro. Et nous sommes moins nombreux
qu’à notre arrivée.
Avec ces évènements, les prédateurs sont
restés terrés dans leurs tanières et abris.
Ce qui nous a laissé un peu de répits.
Nous avons aussi des nouvelles positives. Les premiers
nés après la grande traversée sont
arrivés. Tout de suite les traitements
génétiques ont été pratiqués.
La maladie de la grande traversée ne les touchera pas
ainsi que leurs propres enfants. L’espoir renaît
avec ces naissances.
Depuis notre arrivée des couples se sont formés et
de nouvelles graines poussent au sein de certaines de nos
sœurs bien aimées. Avec de la chance, des efforts
et de l’abnégation notre espèce pourrait
survivre.
Il doit être naturel que notre génération se
sacrifie pour les suivantes. Elle paye l’inconsistance de
nos ancêtres ainsi que la notre.
Il y a neuf mois
Nous sommes ici depuis 3 mois. Les effets de la grande
traversée se font sentir. Les premiers de nos
frères et sœurs, les sentinelles de la
traversée, sont morts.
La traversée nous a changés. Au plus profond de
nos êtres nous sommes atteints. A un tel point que
même les thérapies les plus avancées sont
inefficaces tellement nous sommes atteints. De toutes
façons nous n’avons pas assez de ressources pour en
profiter.
Mais rien n’est perdu, car les thérapies
appliquées aux nouveaux nés seront efficaces.
Nous avons sacrifié l’avenir de nos descendants.
Nous nous sacrifions pour espérer que les descendants de
nos enfants puissent survivre, puis vivre ici.
Depuis notre arrivée, nous découvrons notre
nouvelle patrie. Au début, la teneur en oxygène
nous a posé des problèmes. Nous ne savions pas
qu’ici nous serions confrontés à cela.
C’est pire que lorsque des montagnes nous descendions au
niveau de la mer. Beaucoup d’entre nous ont eu des
œdèmes des poumons, des crises
d’épilepsies ; les symptômes
d’hyperoxie. Rapidement, nous avons du monter des tentes
étanches et diminuer le niveau d’oxygène
à l’intérieur afin de permettre notre
acclimatation.
Nous avons enfin mis en place un système
sécurisé pour maintenir les feux en
activité sans danger. Nous ne nous attendions pas
à ce qu’ils soient aussi vivaces et faciles
à allumer. Il y a encore peu, nous avons
malencontreusement mis le feux à la flore environnante.
Nous avons du improviser et gérer des contres feux comme
nous le pouvions afin de préserver le campement.
Nos réserves d’eau ne sont pas suffisantes pour
notre consommation quotidienne et pour lutter contre le feu.
Depuis 3 mois des équipes alternes pour aller au lac et
à la rivière qui nous avons découvert
à 4 heures de marche. Ainsi tous les jours plusieurs
équipes font la route pour rapporter de l’eau et
remplir nos citernes et réservoirs. Certains n’en
reviennent pas.
Les réserves de nourriture de la grande traversée
sont presque épuisées. Des équipes partent
chasser et cueillir. Mais nous ne connaissons pas encore
suffisamment la faune et la flore d’ici. De temps en temps
certains tombent malades à cause du ravitaillement qui ne
nous est pas adapté. Nous apprenons. Nous nous adaptons.
Notre plus grand problème vient des prédateurs.
Ils sont gigantesques. Certainement à cause de la teneur
en oxygène. Ils se sont développés dans des
mesures titanesques. Pour certains nous ne leur arrivons
même pas à mi pattes. Nous avons du mal à
nous en protéger. Les ressources que nous avons
emmenées de notre patrie d’origine sont presque
épuisées. Sans énergie, notre technologie
est inutilisable. Nous conservons nos dernières
ressources pour les traitements médicaux.
C’est pour cela que nous avons décidés de
commencer la construction d’une grande palissade pour
protéger le territoire que nous prenons sur la faune
locale. Pour l’eau nous envisageons de faire un pipeline
qui l’amènera de la rivière en amont du lac
jusqu’ici.
Il y a un an
Nous arrivons. Nous sommes à la porte de notre nouvelle
demeure. Nous pouvons voir cette terre de nos propres yeux. Plus
besoins d’instruments. Notre nouvelle demeure est à
portée.
La grande traversée a été difficile. Nous
sommes partis 7000 et nous arrivons 700. Nous avons perdus
beaucoup de vaisseaux. A l’arrivée notre flotte est
bien réduite.
Nous devons penser au débarquement. Nous avons un devoir
moral vis-à-vis de nos pères que nous avons
laissés derrière nous.
Le débarquement a commencé. Nous avons
envoyé les premières annexes avec le
matériel nécessaire. Mais voilà, encore une
fois, le sort s’acharne. Sur les 50 annexes
envoyées, 45 sont arrivées sans incidents. Ce qui
signifie que le débarquement lui même est
dangereux. Nous risquons d’échouer.
L’expérience a montré qu’avec les
annexes automatisées il y a 10 %
d’échec. Alors tous nous nous demandons s’il
en sera de même pour le débarquement des
exilés que nous sommes. Qui ne survivra pas à
cette dernière étape de la grande
traversée ?
Les scientifiques et les ingénieurs ont
étudiés les observations et les mesures pour
comprendre les raisons du taux d’échec. Un grand
programme d’ajustement et d’adaptation des annexes
automatiques a été entrepris. Ceci signifie que le
débarquement est retardé. Ce qui pose la question
des réserves. Nous commençons à être
juste et nous allons bientôt devoir utiliser certaines des
réserves prévues pour après le
débarquement. Ce qui nous obligera à improviser
afin de devenir auto suffisant plus tôt que la
planification initiale ne l’avait envisagée.
Notre système de mesure du temps a été
adapté à ce monde. Maintenant nous parlons en
année, en mois et en jours. Une année correspond
à la durée de l’orbite de cette
sphère. Une année est décomposée en
12 mois. Une journée correspond au temps que met cette
sphère pour faire une tour sur elle même.
Nous savions que l’Entreprise n’était pas un
jeu. Mais si nous ne voulons pas disparaître nous devons
essayer quoiqu’il en coûte.
La deuxième vague d’annexes automatiques est
partie. Les adaptations ont améliorées les choses.
Seules 2 pertes sur les 50 débarquées. Mais de
nouvelles mesures et observations vont permettre de nouvelles
évolutions.
Un mois que nous aurions déjà du débarquer.
Le moral est au plus bas. La dernière vague de
débarquement automatique du matériel est
imminente.
Quel que soit le résultat, nous devrons débarquer
nous aussi. Les observations montrent que la faune locale
s’attaque au matériel. Certains ont
été détruits et emportés. Nous
n’avons plus le choix.
L’ensemble du matériel et des réserves sont
débarquées. Malgré les dernières
adaptations et évolutions apportées aux annexes
automatiques, encore 2 sur 50 ont été
détruites.
Dans quelques heures ce sera à nous.
Voilà, nous avons atteints notre nouvelle terra.
Maintenant nous pouvons pleurer nos morts. Nous ne sommes plus
que 666. Nous aussi avons subi des pertes en dépits de
nos efforts.
Les annexes de débarquements vont être
recyclées. Elles sont notre matière
première pour bâtir notre camp, qui deviendra
bientôt notre première civitatibus sur ce nouveau
monde.
Chaque capitaine de vaisseau à rendu hommage à son
bâtiment. Dans toute la flotte, au même
moment, la même cérémonie a eut lieu.
Même si ce n’étaient que des machines, ces
machines ont été notre demeure, notre
véhicule et notre salut durant ces deux années de
voyage.
Chaque capitaine, à la suite de la
cérémonie a programmé lui même son
vaisseau pour qu’il entreprenne son dernier voyage vers
Hélios. Si tout se passe correctement, ensemble, dans 6
mois, les vaisseaux devraient se consumer en plongeant dans le
feux atomique d’Hélios.
Pour venir d’Éden, nous avons été
contraints de tourner sur l’orbite qui nous amena ici.
Pour nos vaisseaux, vides, la trajectoire vers Hélios est
directe et rapide.
Nous ne sommes plus que 666. Nous étions partis 7000. Et
certaines de nos sœurs portent en elles les premiers de la
générations des successeurs.
D'Am Ô Kleasse
Nous suivons l’orbite autour d’Hélios depuis
5 sub cycles. Nous sommes confrontés à une
nouvelle épreuve. L’Univers est magnifique. Nous
sommes issu de sa complexité. Le cœur des
étoiles est brûlant. Hélios et ses
ancêtres sont nos parents. Nous sommes nés de leur
forge et de leurs explosions. Nos atomes ont été
créés en leur sein. Hélios est notre
protecteur, mais aussi notre bourreau. Nous en avons subit les
humeurs.
Et aujourd’hui, nos observations découvrent que
d’Am Ô Kleasse est sur la trajectoire de la
flotte. Ce rocher effilé, tout en longueur, nous
menace. Nous n’avons d’autres choix que de modifier
notre trajectoire pour l’éviter.
Les premières projections indiquent que notre
traversée sera prolongée de quelques sub cycles.
En sois ce n’est pas insurmontable. Seulement nous allons
consommer encore plus nos ressources. Et ce seront des
ressources en moins une fois débarqués.
Le changement de trajectoire a été
exécuté. Ce ne fut pas le succès total
escompté. D’Am Ô Kleasse était
accompagné d’une cohorte de poussière, de
cailloux et de glaces. Nous ne les avions pas
détectés.
Trois navires furent endommagés. L’un
irrécupérable. Une opération de secours a
été organisée et nos frères et
sœurs ont été répartis sur les
navires restants. Encore une fois beaucoup de temps perdu et de
ressources consommées. Tout le monde n’a pas
survécu à cette rencontre avec la cohorte qui
accompagnait d’Am Ô Kleasse.
A croire que le grand architecte s’acharne sur nous.
Les deux autres navires ont été
réparés. Seulement nos ressources diminuent bien
plus rapidement que prévu. Beaucoup ont été
consommées dans les réparations.
Nous reprenons le cours de notre traversée.
L’observation d’Am Ô Kleasse se poursuit bien
après la rencontre. Nos dynamiciens ont enfin
réussi à en déterminer la trajectoire.
Hélios, pourquoi nous infliger toutes ces
épreuves ? Certes nous n’avons pas
été de bons enfants, mais la peine
n’est-elle pas suffisante ? Pourquoi infliger cela
à tes enfants et à Éden ?
Dans, environ, 10 sub cycles d’Am Ô Kleasse et sa
cohorte rencontreront Éden. Depuis le grand silence, il
nous est impossible de prévenir. Reste t-il
quelqu’un à prévenir ?
D’ici là, nous serons déjà sur le
nouveau monde. Peut être pourrons nous assister au coup de
grâce. Même si ceux rester sur notre monde
natal n’ont pas survécus, savoir Éden
condamnée ainsi est démoralisant. Nous sommes
persuadés que certains survivront jusque là. La
vie est coriace. Dès qu’elle le peut elle se
développe, elle s’adapte. Nous assisterons à
la deuxième mort d’Éden. Et cette fois nous
n’y pourrons rien.
Nous poursuivons la grande traversée. Jamais nous ne
sommes sentis aussi seuls, aussi perdus.
Le grand silence
4 sub cycles que nous avons commencé la grande
traversée. Bientôt Hélios sera entre
Éden et la flotte. Ce sera le moment du silence. Nous ne
pourrons plus communiquer avec notre sphère.
Avec les nouvelles nous restons rattachés aux
nôtres. Tous nous redoutons ce moment.
Les communications sont difficiles. Plus nous sommes loin et
plus grand est le décalage dans nos communications. Cela
fait quelques temps que nous ne pouvons plus dialoguer. Au
début le décalage était perturbant, mais
maintenant il est impossible de converser.
Alors il n’est question que de longs monologues.
Le moment est arrivé, Hélios s’interpose
entre la flotte et Éden. Les dernières nouvelles
n’étaient pas rassurantes. Les exodes empiraient.
Avec elles les guerres ont ensanglantées notre mode.
C’était inéluctable. Nos scientists nous
avaient prévenus. La diminution des zones habitables sont
très contraignantes. Ce qui amène les exodes, ce
qui amène les guerres pour le territoire et pour les
ressources.
Prévoyant certains lancèrent le programme Ark.
Nous voici en pleine traversée comme le prévoyait
Ark. Seulement aussi intelligents qu’étaient nos
scientists, ils n’ont pas réussi à tout
prévoir et à nous préserver des dangers de
la grande traversée.
Avant que n’arrive l’époque du silence, nous
avons été informés que seuls les plus hauts
apex dépassaient des océans. Que nos frères
et sœurs devaient s’enfouir dans les cavernes. Elles
seules offrent assez de protections sur Éden.
Le silence devrait durer quelques temps en tout cas moins de
deux sub cycles. Nos dynamiciens doivent réactualiser les
calculs avec notre changement de trajectoire due aux humeurs
d’Hélios.
Voilà plus d’1 sub cycle que le silence à
commencé. Éden est réapparue
derrière Hélios. Mais nous n’avons pas
réussi à rétablir le contact. Nous sommes
trop loin d’Hélios pour pouvoir déterminer
son état. Nos instruments ne sont pas assez performants.
Nous sommes trop loin. Ainsi commence le grand silence. Nous
continuerons nos efforts pour renouer le contact avec
Éden.
C’est confirmé, nous sommes seuls, nous
n’aurons plus de contact avec Éden. Plus aucun
d’entre nous ne vie encore sur notre ancienne
sphère Éden.
La rage d'Hélios
3 sub cycles. Nous sommes partis depuis 3 sub cycles.
Malgré la précipitation de notre départ,
tout se passe bien pour le moment. Les échanges
quotidiens avec Éden maintiennent le moral.
Seulement aujourd’hui nous avons reçu une alerte de
niveau 1. Le niveau le plus sévère qui peut mettre
en danger le projet de la grande traversée.
Les satellites d’observations ont détectés
qu’Hélios allait se mettre en rage. Bientôt
nous serons dans la tourmente de son humeur. Loin
d’Éden, nous ne serons pas protégés
par son bouclier magnétique.
Noé et ses équipes ont prévus une parade.
Mais pas pour une telle rage. Dans les navires, il est complexe
de se protéger des rages et du rayonnement
d’Hélios. La stratégie prévue est
d’aligner chaque navire la poupe vers Hélios. La
mécanique de navigation et de propulsion amenant une
protection supplémentaire. Des compartiments
étanches aux rages sont également prévus.
Mais leur masse est un handicap. Alors ils sont peu
nombreux. L’idée étant d’avoir une
rotation des navigants et des passager lors des
différentes rages. Ajouter cela au traitement
géniques et les rages d’Hélios devaient
être maîtrisées. Seulement pas avec une telle
rage.
Nous sommes confrontés au choix. Faut-il protéger
les scientists, afin de conserver notre connaissance et notre
capacité technologique. Faut-il protéger les
leaders pour garantir la cohérence des groupes ?
Faut-il protéger les couples en capacité
d’assurer l’éclosion de la
génération suivante pour ne pas disparaître
dans l’oubli ?
Tous sont importants. Le bon choix est impossible.
Alors
dans de tels cas soit nous demandons à
l’intelligence inhumaine, soit nous laissons le choix au
hasard.
Le non choix est fait. L’intelligence inhumaine a
indiqué des directions. Rien que nous n’ayons
envisagé. Alors nous avons remis le choix dans les mains
du grand architecte. Au travers du hasard, il nous à
guidé vers le non choix.
D’ici quelques instants la rage d’Hélios va
atteindre la flotte. Les vaisseaux se sont alignés. Nous
avons essayé de les positionner en ligne pour
protéger au mieux les vaisseaux de têtes. Mais la
différence sera minime.
Ceux qui ne sont pas dans les secteurs protégés
ont regagné leur crèche de voyage.
L’intelligence inhumaine a été
déconnectée, toute technologie sensible aux rages
d’Hélios a été arrêtée
afin de la protéger. Seules les antiques machines
mécaniques assurent notre survie.
Maintenant nous rentrons dans l’âge sombre. Notre
génération ne disparaîtra pas naturellement.
Nous aurons tous la maladie de la rage. Nous disparaîtrons
jeunes. Seuls certains pourront rester pour que les autres ne
soient pas oubliés. Ils seront responsables de la
transmission à la génération suivante.
Le grand architecte a bien choisi. Car nous avons appris que
dans les sœurs et frères qui se trouvent dans les
zones protégées, il y a des couples qui ont
déjà commencé à assurer la
relève. Cette nouvelle est la bienvenue. Nous
côtoierons la prochaine génération à
notre arrivée. Nos thérapies géniques vont
leur être réservées afin de contrecarrer les
effets de la rage d’Hélios. Mais ceci signifie que
bon nombre d’entre-nous finiront malades et en souffrance.
Exode
Nous avons dit au revoir à nos proches. Nos
échanges seront distants à partir de cet instant.
Jusqu’au départ, nous vivrons dans la civitatibus
d’isolement où nous nous sommes
préparés à la grande traversée.
C’était l’époque des bilans
médicaux et de l’entraînement.
Une véritable civitatibus de plus de 8000 âmes est
active rien que pour préparer la grande traversée.
Mais la réalité nous rattrape déjà.
A plusieurs reprises, des masses humaines ont tenté de
pénétrer dans notre enceinte. La nature de
l’enjeu a amené une réaction extrême.
Aucun des assaillants n’a survécu. Tel est le prix
à payer pour que nous, les sélectionnés,
puissions nous préparer et affronter la grande
traversée. Tout çà afin que notre
espèce ait un espoir de survie.
Après 140 rotations, tous ne sont pas restés.
L’entraînement et les examens en
disqualifièrent plus de 500. Ils repartirent
auprès de leurs proches jusqu’à la fin.
Durant cette période nous avons suivi des formations
spécifiques. Jusque là, nous ne connaissions le
programme Ark que par les informations divulguées
auprès de la population. Nous avons appris
énormément de choses.
Le programme Ark fut décidé tardivement. Le temps
était trop juste pour le finaliser complètement et
sécuriser l’opération. Les risques,
importants, ont été maîtrisés au
mieux avec les moyens et dans le temps restreints.
Beaucoup d’ensemenceurs ont été
envoyés vers la troisième sphère pour
préparer notre arrivée. La majorité de
ceux-ci atteignirent leur objectif. Mais certains se
perdirent dans le grand vide.
A l’approche du départ, la grande civitatibus
commence à se vider. Envoyer 7200 voyageurs dans les
vaisseaux en orbite nécessite beaucoup de ressources. Les
dernières disponibles sur Éden pour ce genre de
voyage ont été utilisées.
Comme toute Aventure, le risque est présent. Et nous y
avons été confrontés. 200
d’entre-nous ne connaîtront pas la grande
traversée. Ils périrent dans les annexes qui
devaient les amener lorsqu’elles défaillirent.
Le moment du départ de l’orbite approche. Une
grande cérémonie précède le
début de l’exode. Nous sommes porteurs de
l’espoir de toute une sphère. Seuls nous pouvons
entreprendre la grande traversée. Ark, dans les temps
impartis, n’a pas réussi à gérer le
transports vivant des autres formes de vie de notre
sphère. Ainsi nous sommes aussi les détenteurs de
leur brique de vie. Nous serons responsables de les faire
revivre après la grande traversée.
D’ici notre arrivée, nous ne pouvons
qu’espérer que les ensemenceurs et les micros
organismes aurons réalisés leurs œuvres pour
nous accueillir. Nous aurons tout le temps de la grande
traversée pour commencer à nous acclimater et nous
adapter aux conditions de vie de notre futur foyer.
Il n’y aura pas de retour possible.
Éden ne sera plus apte à nous héberger.
Tout çà à cause de notre folie. Mais le
grand Architecte lui même a été
intransigeant. Il ne nous à pas pardonné nos
fautes. Il a même envenimer la situation. C’est le
passé. Nous devons regarder vers l’avant. Nous
sommes l’avenir de notre civilisation, de notre
diversité biologique. Nous devons le faire et ne pas
qu’essayer.
Ark
Depuis le début de la punition, nous sommes
passés de 2° FTC à 3° FTC. Les
phénomènes climatiques deviennent de plus en plus
violents et fréquents.
Le projet Ark, initié par Noé, avance
correctement. L’ensemble de nos ressources sont mises en
œuvres. Au-delà de caelo, tournant autour
d’Éden, des équipes construisent les navires
qui emmèneront bon nombre d’entre nous dans
l’aventure de la grande traversée.
Ce projet vise à assurer la pérennité de la
vie d’Éden. Notre avenir n’est plus ici. Nous
continuerons sur la troisième sphère. Les
observations montrent que des deux autres sphères
tournant dans la zone de vie autour d’Hélios, la
première, la plus proche d’Éden, offre le
plus de potentiel. Son satellite naturel lui offre une
stabilité dans le temps. Une stabilité
qu’Éden n’a pas, pas plus que la
quatrième sphère. De plus la troisième
sphère est la plus accessible.
Seulement les cycles qui restent devant nous sont insuffisants
pour terminer le programme. Nous atteignons
déjà les 6,4 ° FTC. Les
éléments se déchaînent de plus en
plus.
Les terres perdent du terrain sur les mers. Beaucoup migrent
vers l’intérieur. Des civitatibus
surpeuplées les refoulent. L’ordre ne peut plus
être maintenu. Des affrontements naissent, perdurent et
dépeuplent les civitatibus d’Éden. Nous nous
dirigeons vers une grande guerre.
Le verborum a décidé de protéger Ark. Les
civitatibus, elles ne le sont pas. Nous n’avons pas assez
de ressources, d’hommes et de moyens pour protéger
le projet et les civitatibus. Nous assistons à
notre mort. Et nous en sommes en grande partie responsables.
Même si le grand Architecte ne pardonne pas et nous a fait
subir la grande punition.
Nous n’avons pas baissé les bras. Le programme Ark
avait une autre branche. Le temps nous manquait. Il nous manque
toujours. La géo ingénierie a essayé de
reculer l’échéance pour nous donner le
délais nécessaire pour préparer
l’exode et la grande traversée.
De grandes quantités de soufre ont été
pulvérisées dans l’atmosphère. Nous
sommes retombés à 4,6° FTC. Mais nous
sommes condamnés à vivres sous terre. Nous devons
nous prémunir contre les ultra-violets
d’Hélios.
Tout Éden ne peut pas se protéger.
L’espérance de vie est bien faible entre les
guerres et les maladies. Mais le programme Ark doit aboutir.
Notre géo ingénierie nous a fait gagné un
peu de temps. Seulement les effets à moyens et longs
termes sont néfastes. L’emballement des
éléments à pris de plus belle. Le
dérèglement est encore plus violent. Les pluies
acides, essentiellement dues à l’ajout de
soufre dans caelo, tuent la flore qui avait réussie
à survivre jusque là.
Mais ça y est le temps de l’exode et de la grande
traversée est arrivé.
La punition
Le grand Architecte ne pardonne pas. Alors que nous sommes
passés d’une moyenne de 2° FTC à
6,4° FTC en 1 cycle autour d’Hélios,
Zéueus s’est réveillé. Longtemps il
cracha son venin dans l’atmosphère. Du plus profond
d’Éden il projeta de la roche en fusion, des
poussières qui montèrent très haut,
très très haut. Et caelo s’obscurcit.
La lumière et la chaleur d’Hélios furent
filtrées par caelo. Au bout d’un cycle nous
étions redescendus à une moyenne de
1,9° FTC.
C’était l’époque de la longue nuit.
Mais les températures étaient redescendues
à une moyenne normale.
La longue nuit bloqua le renouvellement naturel des ressources
faute de lumière. Nous avons du relancer nos grandes
fermes pour subvenir à nos besoins. En moins d’un
cycle supplémentaire, nous sommes repassés
à 1,4° FTC.
Maintenant que la longue nuit est achevée, que les
humeurs de Zéueus sont retombées et sont
dissipées, Hélios nous apporte sa lumière
et sa chaleur. Les dernières mesures et projections
indiquent que nous devrions franchir les 13,4° FTC
d’ici 2 cycles selon les prévisions les plus
pessimistes. Les projections les plus optimistes nous laissent
4,5 cycles avant d’atteindre cette limite.
La révélation
La nouvelle tomba, froide, tangible, incontournable. Ce
n’était pas un rêve, ce n’était
pas une blague. C’était la réalité.
Les sub terris ne sont plus. Au sud, les protections contre la
grande aqua n’ont pas tenues. Les sub terris sont
maintenant sous l’eau. Beaucoup de civitatibus ont
été submergées. Les grands champs
nourriciers du Sud ne sont plus. Nous aurons faim le temps
d’ensemencer le nord.
En dépit des avertissement des scientists depuis de
nombreux cycles, nous n’avons rien fait. Nous
n’avons pas changés. De 1,5° FTC, nous
sommes progressivement passés à 3,3° FTC.
Nos grands parents n’ont pas écoutés. Nos
parents n’ont pas écoutés. Nous
n’avons pas écoutés.
Nous n’avons pas voulu changer notre façon de
vivre.
Nos parents et nous même nous nous sommes adaptés
aux colères de caelo. Nous nous sommes
protégés des vortex, de la foudre, des ventis
destructeurs. Nous avons descendus nos champs nourriciers vers
des sub terris pour lutter contre la sècheresse.
Nous avons construits des civitatibus dont les viae sont
protégées de la force d’Helios. Ainsi, nous
pouvons, encore, nous déplacer à l’abri des
rayons d’Hélios. Mais nous n’avons rien fait
pour protéger Éden elle même.
Nous avons continué à changer caelo. Caelo qui
emmagasine de plus en plus la chaleur d’Helios.
Les abyssis deviennent de plus en plus chaudes. Ce qui
amène une augmentation de leur acidité. Les
chasseurs de poissons rentrent souvent les cuves vides. Les
habitants des abyssis meurent. Avec l’acidité
montante, les abyssis ne sont plus aptes à abriter la
vie. Ce qui augmente le changement de caelo. La vie des abyssis
contribuait fortement à absorber le gaz qui piège
la chaleur d’Hélios. En contrepartie, cette
même vie, nous offrait une partie du gaz qui nous permet
de respirer.
Sur la siccum, la situation n’est pas meilleure. Les
grandes forests, les champs nourriciers périclitent. Les
forests naturellement, comme la faune, se
déplacèrent vers les apex. Mais le nombre de
cycles pour que pousse la forest est important. A
l’opposé en moins d’un cycle la forest peut
disparaître. Le cycle du gaz de vie en est totalement
modifié. Sa présence dans caelo diminue, diminue.
Sans compter qu’avec les grands incendies, il
disparaît alors que la présence du gaz qui
piège la chaleur d’Hélios augmente.
Aux polos, les glacies fondent. Le cycle est lancé. Les
gaz à chaleur qu’elles contenaient en leur
cœur se libèrent. La chaleur d’Hélios
est de plus en plus emprisonnée par caelo.
Pour survivre ainsi, nous déplaçons les champs
nourriciers d’Éden vers les apex et principalement
sur les contreforts d’Apexest. Actuellement la chaleur de
caelo n’est pas suffisante pour que se développent
les champs nourriciers. En attendant que la chaleur ne
progresse, nous avons bâti les grandes fermes pour que se
développent les champs nourriciers dans des conditions
artificielles. Cette stratégie nous permet
d’optimiser l’usage de nos ressources. Nous
n’aurons pas à redéplacer les champs
nourriciers. Il suffira d’ouvrir les grandes fermes.
Nos petits enfants ne survivront certainement pas à nos
enfants.
Tout çà car nos grands parents, nos parents et
nous même avons favorisé notre présent
plutôt que l’avenir de nos descendants. Nous
étions trop accoutumés, aveuglés par notre
mode de vie.
Nous sommes restés sourds aux avertissements des
scientists. Depuis des dizaines de cycles, ils nous
prévenaient. Et encore leurs anticipations de
l’époque s’avèrent en
deçà de la vérité. Les nouvelles
projections sont encore plus catastrophiques.
Nous sommes à l’origine du réchauffement de
caelo. Nous sommes à l’origine de
l’extinction progressive de la vie sur Éden.
Éden survivra. Elle ne sera plus porteuse de vie.
Pour que nous survivions, nous devrons nous exiler sur une des
autres sphères en orbite autour d’Hélios.
Mais en avons nous les moyens ? Et parmi les deux autres
sphères qui se trouvent dans la zone
d’habitabilité autour d’Hélios, y en a
t-il une qui puisse nous héberger ?
Maintenant sur Terra
Ici s’achève ce que ma mémoire permet de
conter. Je n’ai pas la connaissance de la mémoire
de mes parents et de mes grands parents. Alors je suis incapable
de remonter au-delà dans le passé
d’Éden. Mais qu’importe Éden, la
deuxième sphère du système
d’Hélios, ne peut plus abriter la vie.
Nous essayons de coloniser Terra. Mais nous sommes peu nombreux
à avoir survécus à la grande
traversée. Nous sommes malades à cause de la rage
d’Hélios de laquelle nous ne pouvions nous
protéger. Mais peut être que nos enfants survivront
et permettront à nos petits enfants d’exister une
nouvelle fois sur Terra.
Déjà nous avons commencé à faire
renaître certaines formes de vie d’Éden.
Survivront-elles ? Elles n’ont pas eu le temps de
s’adapter avant de renaître. Alors nous les
surveillons, nous les aidons.
Je ne le verrai pas. Mais qu’importe. J’ai
participé comme j’ai pu à la tentative de
sauvegarde de la vie d’Éden. J’ai fais ce que
j’ai fais. Je ne connaîtrai pas la fin de
l’histoire.
Notes
Vocabulaire :
- Abyssis : Inspiré du mot Latin
« abyss » (abîme),
représente les grands océans et les grandes mers
de la planète Éden.
- Apex : Inspiré du mot Français, dans
cette nouvelle, apex représente les grands sommets de
la planète Éden.
- Caelo : Inspiré du mot Latin
« caeli » (air) représente
l’atmosphère et le ciel de la planète
Éden.
- Civitatibus : Mot latin qui signifie citée.
- Crèche de voyage : cabine personnel des
passagers dans les vaisseaux de la grande traversée.
- Cycles : Unité de mesure du temps que met
Éden pour faire le tour du soleil sur son orbite.
- Ensemenceurs : Modules automatiques
dédiés à la terra formation et à
la préparation du débarquement sur une
planète.
- Forest : Forêts
- Génothérapie : La thérapie
génique ou génothérapie est une
stratégie thérapeutique qui consiste à
faire pénétrer des gènes dans les
cellules ou les tissus d'un individu pour traiter une maladie.
- Glacies : Cryosphère (neige, glace, glaciers,
banquise...)
- Grande aqua : Nom d’un océan
spécifique d’Éden.
- Hélios : Nom donné au Soleil,
inspiré par le mot grec Helios
(ήλιος).
- Hyperoxie :
L’hyperoxie (hyperoxygénation) peut amener deux
effets :
- L'effet Lorrain Smith :
Risque d'inflammation des alvéoles pulmonaires puis
une possible apparition d'un œdème aigu du
poumon.
- L'effet Paul Bert :
Altération fonctionnelle des cellules nerveuses et
déclenchement des accidents neurotoxiques.
- Intelligence inhumaine : Ordinateur / intelligence
artificielle.
- Maladie de la rage : Maladie(s) liée(s) à
l’exposition aux rayons des tempêtes solaires. Les
rayonnements irradient les occupants des vaisseaux de la
grande traversée. Ils détruisent les cellules
dans le pire des cas et détériorent que
l’ADN dans le meilleur des cas.
- Rage d'Hélios : Tempête solaire
extrêmement violente. Sur terre de telles tempêtes
peuvent détruire l’électronique et
l’informatique des satellites. Elles peuvent aussi
détériorer les réseaux électriques
comme au Québec en 1989.
- Rotations : Dans le système de mesure temporelle
d’Éden, la rotation correspond à la
durée que met Éden pour faire un tour complet
sur son axe de rotation.
- Scientist : Inspiré du même terme Latin
signifie scientifique ou chercheur.
- Siccum : Inspiré du même mot Latin (sec)
signifie terre ferme par opposition aux mers et océans.
- Sphère : Représente une planète.
- Sub terris : Terres normalement submergées (sous
le niveau des mers ou des océans, mais
protégées par des digues).
- Ventis : Inspiré du même mot Latin (vents)
représente des évènements climatiques
cataclysmiques.
- Verborum : Inspiré du mot Latin verbo (mot)
représente les instances dirigeantes de la
planète Éden.
- Viae : Inspiré du même mot Latin (routes)
représente les voies de circulation au sein des villes
d’Éden.
- Zone de vie : Correspond à l’ensemble des
orbites possibles autour d’une étoile où
une planète peut avoir de l’eau dans les 3
états (glace, liquide, vapeur).
Eden :
Présentation :
- Deuxième planète du système Solaire. Il
s’agit de Vénus.
- Distance moyenne au Soleil : 108 209 500 km
- Durée d’une année (rotation autour du
soleil) : 224,667 jours terrestre
- Durée d’une journée (rotation sur
elle-même) : 116 jours terrestre
- Gravité de surface : 0,905g (terre = 1g)
- Vénus tourne sur elle même en sens
rétrograde. C’est-à-dire qu’elle
tourne à l’opposé de la rotation des
autres planètes du système solaire. A
l’heure actuelle, l’hypothèse la plus
plausible serait qu’un astéroïde aurait
percuté Vénus. L’énergie de la
collision aurait modifier la rotation de la planète.
- Aujourd’hui l’atmosphère de Vénus
est impropre à la vie. Son atmosphère se
compose essentiellement de CO2, de diazote et de dioxyde de
souffre. Ce mélange provoque le plus important effet de
serre du système solaire. Les températures de
surface tournent autour de 462° Celcius.
- Des études de la NASA et de chercheurs de
l’institut Paris-Saclay, semblent montrer, à
l’aide de simulations numériques que Vénus
à pu être habitable sur une durée de 2
milliard d’années.
Dans ce contexte les raisons du dérèglement
climatique les plus probables seraient due à
l’activité d’un super volcan. Son/ses
éruptions ayant relâché tellement de CO2
qu’un dérèglement climatique aurait
été déclenché pour arriver
à la situation actuelle.
L’histoire se déroule à la fin de la
période vivable sur Vénus.
Système de mesures
- Le temps : Le système de mesure du temps est
aligné sur la période de rotation de
Vénus (Éden) du soleil (Hélios). Cette
période représente un cycle. Ce qui correspond
à une année Vénusienne et à un peu
moins des 2/3 d’une année terrestre. Un cycle est
décomposé en sub cycles. Les sub cycles
correspondent aux mois. Pour simplifier
l’écriture il a été
considéré que 12 sub cycles font un cycles. La
notion de rotation correspond à la durée
qu’aurait mis Vénus (avant que sa rotation ne
soit totalement changée par l’hypothétique
collision avec un astéroïde) pour faire un tour
sur elle-même. Ce qui correspond à la notion de
jour sur terre.
- La température : La mesure de la
température n’est pas linéaire. Le
système de mesure des populations d’Éden
est ajusté à son adéquation avec la vie.
Ainsi la valeur zéro indique que la température
est optimale pour la vie sur Éden. Plus la
température augmente et plus la vie doit
s’adapter et devient difficile. Ce qui se traduit par
une augmentation exponentielle de la mesure de la
température. Il en va de même lorsque la
température diminue.